Les Vitraux

En 1872, quand Merz devient allemande après la victoire de la Prusse, elle se replie sur Bar-le-Duc. Dans la famille Champigneulle, avec son frère Louis-Charles-Marie qui a fondé une importante succursale à Paris Marie-Joseph, le cadet, contribuera à sa grande œuvre, les 21 vitraux de l’église Saint-Pierre de Bouvines qui commémorent la célèbre victoire de Philippe-Auguste en 1214.

L’église négligée pendant plus d’un siècle a été l’objet de l’attention des différents conseils municipaux depuis 1985. Des sommes importantes ont été portées au budget communal dont a bénéficié la toiture, la flèche, les voûtes du chœur et le clocheton avec son carillon et toit chinois.

Retenons trois dates :

-1891 : pose des trois grands vitraux de l’abside, représentatifs de la fin du XIXème. Ils sont signés M. Emmanuel (pour Marie-Joseph Emmanuel CHAMPIGNEULLEà maître verrier -1860-1942- Bar le Duc. Les familles MARÉCHAL ET CHAMPIGNEULLE étaient associées à Metz depuis 1868 au sein de la maison qui porte leur nom.

Lorsque Charles FiICHOT (*) entreprend la description du bâtiment à la fin des années 1880 il note que « le sanctuaire est éclairé par deux baies ogivales, sans meneaux ni verrière». (C’est moi qui souligne)

Il doit être fort sombre car «l’autel est surmonté d’un ensemble en bois à deux colonnes ioniques, appuyées sur les côtés par deux pilastres, le tout portant une corniche en demi-cercle engagé dans les nervures de la voûte. Ce retable contient une peinture représentant le martyre de saint Jacques le mineur, assommé à coups de pilon par deux bourreaux» (**).

Le meuble imposant, en contre-jour; opacifiait sans doute l’abside. Le transept, quant à lui, était largement éclairé « par quatre fenêtres dont deux seulement sont encore garnies de quelques restes d’anciennes verrières»(***).

(*) Charles Fichot est l’auteur de la Statistique Monumentale du département de l’Aube. 1888

(**)Aujourd’hui en face de l’autel de la vierge, dans le transept nord)

(***)À part ces quelques décimètres carrés de verre très assombris par le temps, en haut de l’ogive la plus proche du chœur, il n’en reste rien.

Il faudra attendre 1891 - et c’est bien entendu pour cette raison que Fichot n’en parle pas - pour que le chœur soit éclairé par les trois grandes fenêtres à meneaux, sans doute réalisées pour accueillir les trois vitraux que nous connaissons.

LES VITRAUX DE L’ÉGLISE SAINT-JACQUES LE MAJEUR

Déposés en Avril 2013, restaurés par l’entreprise de Monsieur DEFERT, à Auxerre, à l’initiative de l’ASPBO, les vitraux du chœur de l’église ont repris leur place fin août. De nouveau les voûtes de Saint-Jacques baignent dans cette lumière magnifiée par la couleur des verrières.

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