Avril 1847. On est sous le règne de Louis Philippe, Roi des Français. Le conseil municipal de Bucey-en-Othe établit un État Général des chemins ruraux. 41 chemins, 17 sentiers, 2 chemins oubliés sont répertoriés. Le plus long, le plus large, c’est le chemin de Saint-Phal autrefois appelé voie des Romains : 3, 295 kilomètres de long, 10 mètres de large, il relie le bourg au Grand Chaast, traversant le petit Chaast et longeant le Moutiers de Chaast (La propriété de M. et Mme. Villanné).
Un véritable lacis qui relie le village à toutes les contrées et ces contrées entre elles. Leur origine se perd sans doute dans la nuit des temps, depuis que les hommes se sont installés là.
Ces chemins n’ont pas moins de 3 mètres de large. Aucun n’est bordé de maisons. Leur vocation est agricole. Ils portent le nom du village vers lequel ils se dirigent : chemin de Dierrey, de Saint-Mards, de Bercenay, de Chennegy, de Prugny. Chemin de Troyes qui passe par Errey, commune de Messon.
Les sentiers sont larges de 65 centimètres.
Chemins ou sentiers, ils portent le nom de la contrée à laquelle ils mènent : chemin des Blanchiens, de la reculée Marnat, des Voies Margot, des Grivelles qui parlent encore aux agriculteurs et aux chasseurs.
D’autres ne disent plus rien à personne : chemin de la Haie au Prieur, du Gué aux Ânes, du Buisson du Temple
- quel temple ?
- des Drenneries.
En revanche le chemin de la Métairie que je retrouve au XIIème siècle avec le nom de leurs métayers - Horiouth et Robert - ce chemin dessert des maisons construites depuis les années 1970.
D’autres voies ont conservé leur dénomination première qui s’explique naturellement par leur destination : rue de l’Église, rue et ruelle du Presbytère, chemin des Grand-Bois. Le chemin des Usages conduisait vers une pièce de 140 à 160 arpents que le Seigneur Edme de Montcelart avait cédé aux habitants de la paroisse en 1538, « pour leurs usages, tant de bâtisse que de chauffage, et moyennant une redevance annuelle ». Ces chemins ruraux sont de nos jours bordés de maisons.
Menant au château, pas de rue du Château comme on pourrait s’y attendre, mais la rue du Chaillotat. À l’origine de son nom, un vieux terme français la « chaille », qui désigne le caillou.